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 Et à l'horizon, le ciel noir...

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Anaël
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Anaël


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MessageSujet: Re: Et à l'horizon, le ciel noir...   Et à l'horizon, le ciel noir... - Page 2 Icon_minitime1Sam 29 Juin - 15:45

Pentagone. Washington DC. 19H47 (122H après impact)

_____Le général Starker s’assit à sa énième réunion d’urgence, désabusé et dépassé. Les autres officiers semblaient encore plus décomposés que lui. Aucun bruit ne passait à travers les murs épais du bunker, mais Starker savait pertinemment qu’à l’extérieur c’était la panique. Tout le monde courrait dans tous les sens, aboyait des ordres, s’échangeait des informations et essayait de s’organiser face à l’avancée du nuage. Après une période d’expansion rapide, celui-ci avait franchit les frontières de l’Australie… L’océan ne semblait pas pouvoir l’arrêter. Soudain, le général des armées se leva et alluma l’écran central :

« -Bien, maintenant que nous sommes tous réunis, nous allons pouvoir faire le topos. »

_____Un policier gradé apparut sur l’écran géant, avec en arrière-plan l’aéroport de Johannesburg.

« -Ici le major de police Liam, je viens vous rapporter les dernières informations. Lors du dernier vol en partance de Melbourne, on nous a signalé un attentat terroriste susceptible d’entraîner la destruction de l’avion. »

_____Les généraux se consultèrent du regard. Ils étaient parfaitement au courant des agissements de différentes sectes qui leur mettaient des bâtons dans les roues et qui attentaient à la vie de centaines d’innocents sous prétexte qu’il ne fallait pas s’opposer à l’avancée de l’esprit du nuage…

« -Mais, » continua le major, « il s’avère qu’il en était tout autre ! C’était en fait deux individus non encore appréhendés… qui avaient apporté un échantillon du nuage. Nous ne disposons pas de plus amples informations mais, d’après certains témoignages, l’échantillon aurait été accidentellement libéré dans l’avion et aurait commencé à se répandre. »

_____Une lueur intéressée s’alluma dans le regard de Starker.

« -Mais apparemment ils auraient réussi à aspirer le nuage. »

_____Il marqua un silence.

« -Et qu’est-ce que vous attendez pour appréhender ces individus ?
-Nous sommes sur l’affaire, mon général. Mes supérieurs ont fait quadriller le territoire, y’a pas moyen qu’ils puissent s’échapper !
-Et comment ils ont pu descendre l’avion et quitter l’aéroport ? »

_____Le major de police baissa les yeux, honteux :

« -Nous l’ignorons, mon général. »

_____Tous les officiers se consultèrent en silence. Ils allaient peut-être disposer d'un moyen de lutte contre ce maudit nuage.

Aéroport de Johannesburg, 87h après impact :

« -Aller, dépêche, dépêche ! »

_____L’homme en costar noir écrasa la pédale d’accélération.

« -Ah, mais qu’est-ce qui t’a pris d’ouvrir cette mallette, triple idiot !? Je te jure, si le patron nous jette on est dans la merde, hein ! »

_____Son collègue ne répondit pas. Il se contentait de regarder la route. Ils avaient miraculeusement réussi à échapper aux barrages des policiers. Lorsqu’ils étaient descendus de l’avion, des agents les attendaient de pieds ferme pour les « interroger », heureusement que leur compagnie avait pris ses précautions…

« -C’est la police ! Ralentis !! »

_____La voiture les croisa en silence. Ils s’échangèrent un regard à travers les vitres baissées et l’homme en costar noir eu le temps de remarquer le regard suspicieux de l’agent avant d’accélérer. Il n’était pas rassuré. Soudain, la voiture de police s’arrêta dans un fort crissement de pneu. Les deux collègues retinrent leur respiration.

« -Police ! Veuillez vous déporter sur la droite, nous inspectons votre véhicule.
-Aller, roule, roule, roule ! »

_____Sur leur voiture partit à toute allure, poursuivie par un véhicule de police toutes sirènes allumées.

« -À tous les véhicules, j’ai un délit de fuite sur l’Electron Road ! Les deux individus à l’avant correspondent au signalement des suspects ! »

_____Le copilote surveillait la voiture qu’ils étaient en train de distancer.

« -Ils vont bloquer les issues, prends les petites rues ! Là, à gauche !
-C’est pas une petite rue, ça, c’est Joist Street ! Y’a pas de petites rues, ici, y’a que des boulevards !
-Putain je te dis de prendre Joist Street alors prends Joist Street ! »

_____Et la voiture bifurqua vers la gauche à une allure infernale.

Ruine du vaisseau Champax, 41 heures après impact :

« -Oh putain ce truc parle à notre esprit, c’est génial !
-Je ne crois pas que cette attitude fasse partie des directives concernant le premier contact avec une vie extraterrestre. », répliqua Winchester.
« -Pardon, capitaine ! », s’excusa le lieutenant, tout excité.
« -Apparemment il s’agit d’une forme de vie intelligente. », constata Janthax.
« -Wah, c’est trop bizarre… genre ils sont… grands… avec la peau grise…
-Merci. Je n’ai pas besoin qu’on me les décrive.
-Mais… C’est un moment historique !
-Mais tais-toi !
-Euh… tu es vraiment sûr qu’ils sont intelligents ? », demanda Guyr.
« -Je crois qu’ils n’ont pas compris la question. »

_____Le capitaine Hawk se tourna vers celui qui venait de parler. Grâce au dispositif étrange qu’ils avaient placé sur sa tête, il pouvait comprendre ce qu’il disait. Il hésita un instant. Apparemment, il n’avait pas l’air offensif.

« -Écoutez, je ne sais pas qui vous êtes, ce que fous faîtes ni pourquoi vous le faîtes mais sachez une chose : vous êtes en plein milieu du désert australien et votre nuage a déjà envahi la moitié du pays. Nous avons pris ça comme une tentative d’invasion et répliqué avec une frappe nucléaire qui n’a absolument pas marché. Et maintenant, on se rend compte que d’une il y a des survivants à l’impact, ce qui est impensable étant donné que vous vous situez pile à l’endroit de la frappe…
-Notre bouclier s’est activé au dernier moment. »

_____Hawk fut stoppé dans son élan. Il allait dire quelque chose mais ne se souvenait déjà plus quoi. Il avait peur, il était hésitant et cela se sentait dans sa voix, dans ses mains qui tremblaient et dans son visage pâle et frissonnant. Il était impressionné, il ne comprenait pas.

« -Mais le fait est que vous êtes sur notre territoire. Nous attendons des explications ! »

_____Guyr le dévisagea d’un air surpris et, le plus sérieusement du monde, se tourna vers son second :

« -Tu es sûr qu’ils peuvent nous être utiles. »

_____Exaspéré, celui-ci secoua la tête et s’avança.

« -Écoutez, nous n’y sommes pour rien dans cette historie, d’accord ? On contournait votre belle planète lorsqu’un objet céleste non identifié de couleur blanche s’est présenté devant nous. On a alors entamé une manœuvre d’évitement mais il y avait plein d’autres petits trucs, là, qui lévitaient partout. »

_____Évidemment, il n’y avait pas d’équivalent dans la langue anglaise, mais le dispositif extraterrestre traduisait directement dans les pensées. Ils n’entendaient pas les mots mais les idées. À l’évocation du truc, les terriens comprirent que les aliens s’étaient mangé un de leurs satellites. Ils devinaient la suite : un réacteur touché, plus assez de force pour échapper à la gravitation terrestre et schplaf. Enfin, paf, plutôt. Brvroum.

« -Mais ce nuage noir, c’est quoi ce nuage noir ? C’est pas à vous, peut-être ? Vous vous écrasez sur la Terre et, comme de par hasard, il y a un nuage noir qui nous envahit justement de là où vous arrivez ! Et vous y êtes pour rien, peut-être ? »

_____Winchester surveilla les extraterrestres d’un regard inquiet et se pencha vers son camarade :

« -Calme-toi ! », chuchota-t-il, « Je te rappelle que nous sommes à leur merci.
-Mais…
-Écoute, je sais ce que tu ressens et je ressens la même chose que toi. » Il posa sa main sur son épaule et soutint son regard, assuré. « Tu te dis que ces connards sont en train de nous envahir et qu’on s’en serait bien passé, de leur nuage. Mais ce n’est pas le moment de se dire des trucs comme ça. Regarde l’état du vaisseau ! Tu vois bien qu’ils ont essuyé une collision, là. »

_____Le capitaine hocha la tête, à demi convaincu. Mais si les extraterrestres venaient comme ça, c’était forcément pour nous envahir…

« -Et puis regarde leur effectif ! Tu ne crois pas qu’ils seraient venu en surnombre s’ils voulaient nous envahir ?
-Ce n’est peut-être qu…
-Silence ! »

_____Le regard du capitaine était sans appel. Ce n’était pas le moment. Guyr, qui attendait patiemment que ses interlocuteurs furent bien disposés à l’écouter, fut bref et efficace :

« -Il s’agit de notre carburant. Il est devenu hors de contrôle. Quelque chose dans votre atmosphère lui permet de se répandre un peu partout et on dirait qu’il s’attaque à l’esprit des gens quand ils le respirent.
-Qu’il… pardon ?
-Oui. Plusieurs de nos équipiers ont malencontreusement inhalé du carburant. Ils sont devenus fous et sont morts peu de temps après. »

_____Il eut un mouvement de l’épaule.

« -Ce n’est pas fait pour être inhalé. »

_____Les pilotes commençaient à digérer ses informations, en silence. Ils n’étaient donc pas là pour les envahir. Rassurement général. Par contre…

« -Et c’est quoi, votre carburant ? »

_____Le capitaine prononça le nom du composé, mais le traducteur ne trouva d’autres équivalents que « puéripolybutanol organique ». C’était un composé très simple, à la base, issu de micro-organismes qui se multipliaient au sein même du réservoir, et ce grâce à l’énergie solaire et quelques produits venant des déchets du réacteur. Celui-ci fonctionnait tout simplement à travers une combustion entretenue par l’arrivée de combustible et accélérée par un catalyseur enzymatique qui contrebalançait le faible taux de dioxygène. En d’autres termes, il s’agissait d’un réacteur autonome qui s’auto-entretenait et convertissait la totalité de l’énergie lumineuse en énergie cinétique. Très ingénieux. Et, en cas de panne de solaire, il possédait plus trois jours d’autonomie. Couplé avec le dispositif de distorsion spatio-temporel, cela était largement suffisant pour rejoindre l’étoile la plus proche.

« -Ah, d’accord. » Concéda Hawk.

_____Il n’avait pas de doctorat en chimie organique mais avait à peu près saisi le principe du fonctionnement. De là à comprendre pourquoi il rendait les gens fous ou tuait…

« -Mais une fois que vos réserves de carburant seront vides, le nuage cessera de s’étendre, n’est-ce pas ? »

_____Les extraterrestres eurent une mine désolée. C’est fou à quel point certaines émotions peuvent être universelles :

« -Vous ne comprenez pas… Il continue de se multiplier de manière anarchique. À ce rythme-là, il aura totalement recouvert votre planète d’ici quelques mois ! »

_____Ils déglutirent, refroidis par cette annonce plus que décourageante.

« -Et ce n’est pas tout. », continua Guyr. « Il semble que les micro-organismes aient changé globalement de forme. Ils auraient acquis une sorte de conscience.
-Mais… comment ?
-Je ne sais pas, peut-être en parasitant certains cerveaux humains, je ne sais pas, et là n’est pas la question : l’important c’est de savoir comment on arrête son expansion avant que nous ne soyons à court de réserves respiratoires et, surtout, comment on fait pour redémarrer maintenant qu’on n’a plus de carburant, bordel ?! »

_____Impressionnés, les terriens eurent un mouvement de reculs. Mais ils n’en savaient fichtrement rien, bon sang ! Et bien sûr qu’arrêter le nuage était une de leurs premières priorités si ce n’était la seule.

Johannesburg. Afrique du Sud. (94H après impact) :

« -Oui. Aenorth Inc compagnie bonjour ! Que puis-je faire pour votre service ?
-Allô, ici Jahra Eko, de la CropLife Compagny, je travaille dans l’élaboration de nouveaux types de pesticides respectueux de l’environnement et j’ai entendu parler d’un certain procédé, le système Sciondar, il me semble.
-Nous n’avons pas ce genre de procédés.
-Attendez !... »

_____Trop tard. Jahra Eko soupira. Son assistant ne plaisantait pas lorsqu’il disait qu’ils protégeaient leurs secrets plus précieusement qu’une tête nucléaire… C’était la troisième fois qu’on lui raccrochait au nez, toujours une voix différente.  Il recomposa le numéro, découragé :

« -Aenorth Inc compagnie bonjour. Que puis-je faire pour votre service ?
-Bonjour. Je suis Jahra Eko, de la CropLife Compagny. J’aimerai discuter avec l’un de vos responsables pour affaires.
-Je suis désolée, nos supérieurs sont indisponibles pour le moment, il vous faudra prendre rendez-vous à une date ultérieure. Avec qui souhaitez-vous prendre rendez-vous ?
-Avec le responsable de la filière pétrochimique.
-Je vous mets en contact avec son manager. »

_____Le scientifique sentit son cœur battre un peu plus vite. Il n’y croyait pas vraiment, mais peut-être qu’il pourrait réussir à rencontrer l’un de leurs responsables. Et alors, il pourra en apprendre un peu plus sur ce fameux procédé Sciondar et éventuellement passer des accords avec la firme… Il exultait…

« -Oui ? »

_____La voix était vive, pressée. Eko comprit tout de suite qu’il avait intérêt à avoir une sacré bonne raison pour déranger ce manager. Il ne devrait pas être déçu.

« -Bonjour, je suis Jahra Eko de la…
-Je sais qui vous êtes. »

_____Il marqua un temps d’arrêt, impressionné par la froideur de la voix.

« -Euh… Il se trouve que je suis intéressé par l’un de vos procédés…
-Le Scondart. »

_____Il hésita. C’était forcément ça.

« -Je vous préviens tout de suite. Ce procédé hautement confidentiel est encore à l’état expérimental. Et il pourrait rapporter gros. Je ne sais pas comment vous en avez entendu parler mais nous ne pouvons pas prendre le risque de voir des fuites vers nos concurrents. L’espionnage industriel est un crime, vous voyez. »

_____Il ne raccrocha pas tout de suite.

« -Vos expérimentations ne se déroulent pas bien, n’est-ce pas ? »

_____Silence.

« -Vous n’avez pas encore obtenu ce que vous voulez. »

_____Il ignorait ce que la compagnie voulait faire avec ce procédé, mais Jahra savait qu’il en avait besoin tel quel, pas dans la forme souhaitée par la compagnie Aenorth. Ils allaient peut-être pouvoir négocier.
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