Julie Commandant de Bord
Messages : 486 Birthday : 30/07/1995 Âge : 28 Où suis-je ? : Au Déf les racines
| Sujet: [STICHO] Angoisse... Dim 15 Jan - 14:27 | |
| Angoisse... Nouvelle-Stichomythie (du 6/09/11 au 16/09/11) Ont participé à cette nouvelle : Tildu, Mema, Eléa, Julie, Archimboldi, Lucie. Elle arpentait les couloirs, sans but précis. Il était minuit, et elle commençait à ressentir de la fatigue. Elle ne savait même plus bien qui l'avait amenée ici. Elle s'était réveillée là, dans ces couloirs labyrinthiques et sans portes, et avait commencé à marcher.
Ses pieds gelés étaient le seul repère à la réalité qu'elle gardait, tout le reste semblant irréel. Elle finirait bien par trouver une porte, en déambulant ; de toute façon, elle était comme hypnotisée, ne pensant à rien, voyant presque flou... Et, comme si sa vision était aussi gênée que son esprit, elle n'arrivait à penser à rien.
Des larmes débordèrent de ses yeux sans qu'elle comprenne très bien pourquoi...
Bientôt, alors qu'elle laissait ce vide angoissant pénétrer son esprit avec une force violente, une porte apparut. Grande, bleue, imposante... Mais la jeune fille n'était pas en état d'apprécier sa beauté, et, en courant vers celle-ci, de plus en plus de larmes coulèrent sur ses joues.
Elle saisit la poignée de ses deux mains frêles et tremblantes, et la tourna avec la force du dernier souffle.
Un air froid transperça ses os et elle mit quelques secondes à s'habituer à la lumière éclatante de la pièce. Mais elle eut vite fait de voir que cette salle ne menait nulle part. Les rayons du soleil filtraient à travers les immenses fenêtres à barreaux, qui trouaient les murs bleu pastel à intervalles réguliers. Voulant s'assurer que la salle était tout à fait vide, elle fit quelques pas à l'intérieur.
Et là, dans un coin sombre, elle distingua un corps inerte, maculé de sang.
La défunte femme s'était probablement battue, à en juger du nombre de bleus qu'elle avait sur les bras et les jambes.
Un bref mouvement au niveau de la poitrine. Un sombre râle. Puis le silence, étourdissant.
Elle s'approcha, le visage de sa femme lui semblant familier. Les yeux était bleus, vitreux, la figure cireuse, le souffle imperceptible. Bleus... bleus comme les siens.
Lina se réveilla en sursaut, manquant de se cogner la tête au plafond de sa petite chambre sous les combles, le visage en sueur, les yeux pleins de larmes ; elle jeta un regard par réflexe à la photo d'une jolie femme aux yeux bleus accrochée au mur ; et pendant que son père criait déjà de son grondement d'ivrogne depuis la cuisine, elle se leva de son lit, dévoilant des jambes frêles endolories, et des bras striés de griffures encore rouges. | |
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