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 Rubik's cube [Titre provisoire]

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MessageSujet: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Mer 8 Fév - 19:22

Et c'est une nouvelle nouvelle à plusieurs mains que je lance aujourd'hui ! J'espère qu'elle va vous motiver un peu parce qu'on s'ennuie un peu en ce moment. Allez ! C'est partit !

Dans le parc vert, en plein milieu de la ville grise, il y a un banc jaune. Autour de ce banc il y a des oiseaux qui voltigent en roucoulant, des enfants qui jouent en riant et des gens fatigués qui viennent ici pour fuir le bruit et la pollution de la ville grise.

Sur le banc jaune il y a un homme avec un téléphone coincé entre sa main droite et son oreille. Il parle fort et gesticule. Une mère passe en poussant une poussette rose, suivit d’un pigeon gris qui picore le gravier de l’allée. Et un homme arrive et s’assoit sur le banc, à côté de celui qui parle fort et qui gesticule. Il a un bonnet bleu. Les oiseaux gazouillent et une fontaine glougloute au loin. Tout ces sons parviennent jusqu’au banc mais seul l’homme avec un bonnet bleu les entends. Son voisin n’entend rien et continue d’hurler dans son téléphone. Bruit et pollution. Ils le suivent partout. L’homme avec un bonnet bleu pense qu’il ferait mieux de se lever pour aller trouver un autre banc plus calme. Ça tombe bien, le parc semble désert à présent. La ville a happé ceux qui lui résistaient encore. S’il se levait, il pourrait aller n’importe où qu’à côté de cet abruti. Mais il met du temps à se décider car il a mal aux jambes.

Derrière les deux hommes assis sur le banc, deux autres hommes se tiennent debout, sans bruit. Le premier fait un signe de tête au second. Alors l’autre sort un flacon de chloroforme bleu de sa poche, l’ouvre et en imbibe de son contenu un petit mouchoir blanc. Le premier homme l’imite. Ils avancent alors dans l’herbe soyeuse et verte pour s’approcher du banc jaune, sans bruit. Ils portent tous deux une cagoule noire.

L’homme avec un bonnet bleu finit par se lever. Avant de partir il jette un regard noir sur l’homme encore assit et à son portable. Puis il regarde derrière, en direction du grand mur qui sépare le parc de la ville. Il voit les deux hommes cagoulés qui s’avancent vers lui et ça le pétrifie de peur. Sans crier gare, un des deux inconnus se jette sur lui et lui met un mouchoir blanc mouillé sous le nez. Il se débat et tombe brusquement sur le gravier, endormit. L’homme avec un portable voit tout cela avec de grands yeux ronds et noisette avant que son visage aussi soit recouvert d’un mouchoir blanc et puant. Les vapeurs lui montent à la tête et ses épaules s’affaissent. Le portable s’échappe de ses mains et rebondit sur le banc jaune et tombe dans le gravier blanc.

Les deux hommes cagoulés emportent les deux hommes endormis et les trainent dans l’herbe. Les talons de leurs chaussures tracent une longue raie dans la pelouse. Ils dépassent une plate bande de fleurs violettes et longent le grand mur et franchissent la haute porte qui donne sur la rue. Là, un van multicolore les attend. Ils y rentrent dedans avec leurs captifs dans les bras. Le van démarre et sans va, laissant derrière lui une fumée épaisse et bleu pailletée.
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Tomus
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Jeu 9 Fév - 18:04

Dans l'immeuble en face du parc, James, un quinquagénaire dans la force de l'âge, grand, forgé par la guerre du Vietnam, à la retraite, rumine ses souvenirs en se préparant un sandwich. Il va dans la cuisine et s'assied dans le fauteuil, en face de la fenêtre. Sa chienne s'approche de lui et enfouit sa tête sous la main rude mais accueillante de son maitre.
 
 James fini son sandwich, se lève et va reposer l'assiette dans la cuisine. Il regarde l'heure : 15h. Il a rendez-vous avec son dealer à 16h. Il attrape sa veste, ses clefs, et sors de chez lui. Il sort de l'immeuble et se dirige vers le parc. En traversant le passage piéton il manque de peu de se faire écraser par un van multicolore qui roulait à 100 à l'heure.
- Merde! Connard ! crie t'il l'arrière train sur le trottoir.

 Il se relève, sors une cigarette, l'allume et prend une grande bouffée. La cigarette dans la bouche, il continue sa route, traverse le parc et se dirige vers le pont à la sortie de la ville. Il y arrive finalement et regarde sa fausse rolex : 15h45. Il a le temps. Il s'assied sur un banc et sors une cigarette. Il fume trop. Mais il n'a pas envie d'arrêter. Peut-être est-ce à cause de l'hypocrisie des publicités de l'état ou alors la nicotine... Perdu dans ses réflexions il n'aperçoit pas l'homme barbu et aux cheveux longs avec une tunique sale et trop grande pour lui. Quand enfin il le voit, il ne se lève pas, attend qu'il arrive jusqu'à lui et échange le paquet qu'il porte contre une liasse de billets verts. Le tout en 20 secondes. Et le hyppie chevelu repart sans dire un mot. James attend quelques minutes et repart chez lui avec sa drogue dans la poche.

 L'homme au bonnet se réveille dans le van coloré. La taule est jaune et les liens qui les maintiennent lié, lui et l'homme noir,  sont rouges. Les hommes en cagoule sont à l'avant et parle une langue étrangère. Surement du mandarin. Mais sa tête est lourde. Il replonge alors dans un sommeil profond.


Dernière édition par Tomus le Lun 20 Fév - 12:02, édité 1 fois
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Mema
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Mema


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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Dim 12 Fév - 20:16

Euh, celui qui n’a pas de bonnet bleu, est noir ? J'étais pas au courant...

Quand il se réveille pour la deuxième fois, il voit vert. Tout vert. Il sent comme des bestioles partout sur son corps. Il est allongé sur le ventre. Il pivote. Ciel bleu, soleil jaune resplendissant, pas de pollution. Pas de bruit. Si, un portable. Il n’avait pas vu l’homme à côté de lui, inerte, sur le ventre, dans l’herbe lui aussi. Ils sont dans une immense prairie vide. On ne peut, à hauteur des deux hommes, voir la limite de ce pré. Le portable continue à sonner. Une musique ringarde et détestable de téléphone Nokia. Il se rend compte que ses mains roses ne sont plus attachées par le lien rouge. Il peut à sa guise essayer de trouver le portable bruyant. Il est à deux pas, on avait dû le jeter à côté de là où on les avait allongé. « Nathalie ». « J’ai cas répondre » se dit-il.

« - T’en a mis du temps, ma canne à sucre violette !!
- Euh… Bonjour… Euh madame.
- Vous êtes qui ?
- Ben… Bonnet bleu… Je… Enfin on… » il raccroche. Pourquoi avait-il décroché ?

Il décide de réveiller son compagnon de situation. Il le secoue un peu. L’autre se réveille, regarde autour de lui, voit que c’est vert, que c’est un pré… Il se tourne vers l’homme au bonnet bleu, qui hausse les épaules. Puis il voit son téléphone dans sa main. « C’est quoi votre nom ?
- Philippe.
- Sans blague ? Moi aussi ! Philippe comment ?
- Sarrault
- Moi c’est Mati, enchanté »

Il reprend son téléphone, rappelle Nathalie, puis se remet à gesticuler dans tous les sens, poussant des jurons, montrant de sa main le pré à son interlocutrice incapable de voir.
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Mar 14 Fév - 19:02

Ta suite est excellente Mema En effet je n'avais pas précisé que le deuxième homme était noir mais pourquoi pas puisque Tomus l'a précisé lui.

Je prend la suite ! Il est temps de donner une signification au titre ^^
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Mar 14 Fév - 20:40

L’homme au bonnet bleu, Mati, vocifère et postillonne sur le téléphone. L’homme noir, Sarrault, est assit plus loin dans l’herbe et regarde Mati d’un œil noir. Les rôles sont inversés. L’homme qui déteste est devenu celui qu’il détestait. L’homme détesté est devenue celui qui déteste. Mais Sarrault ne déteste pas vraiment Mati. Il est complètement dans les vapes et regarde d’un air mauvais tout ce qui l’entoure. Le chloroforme fait encore effet.

Mati s’éloigne avec sa main gauche sur la nuque et sa main droite crispée sur le téléphone. Sarrault l’entend hurler : « Mais vous êtes qui putain de bordel de merde !? »

Sarrault se retourne. Il regarde à l’Est. C’est tout vert à l’Est. Il regarde au Nord, c’est vert aussi. Il regarde ensuite au Sud et à l’Ouest. Partout du vert. Ce n’est pas un pré, c’est une prairie. C’est étonnant comme ça ressemble aux fonds d’écran Windows. Ensuite Sarrault se met sur ses genoux et avance à quatre pattes en direction d’un truc bizarre qu’il a repéré dans l’herbe. Il s’approche, tend la main et prend l’objet. C’est en forme de cube. C’est rouge, vert, blanc, bleu, jaune, orange. C’est un rubik’s cube, le célèbre casse-tête. Sarrault s’assoit dans l’herbe et tourne les faces au hasard. Il aime bien les rubik’s cube. C’est joli.

A ce moment Mati arrive, l’air fatigué, le portable qui pend au bout de sa main droite. Il s’approche de Sarrault et lui dit : « Ah, je vois que tu l’as trouvé. »
Sarrault lève la tête et le regarde d’un air chargé d’incompréhension.

«-C’était qui cette Nathalie ?
-Une connasse.
-Ah… »

Sarrault se penche de nouveau sur le rubik’s cube. Il n’arrive toujours pas à organiser ses pensées correctement mais l’objet multicolore l’aide. Un peu.

« -Tu as déjà réussi un rubik’s cube Philippe ?
-Non. J’arrive à faire une face, mais dès que j’essaye d’en faire une autre celle que j’ai déjà faite ce casse. Tu en as déjà fini un toi ?
-Non. Ça fait qu’on est dans la merde mon vieux. »

Sarrault ouvre grand ses yeux noisette et ahuris.

« -Pourquoi ?
-La femme au téléphone m’a dit que nous avions deux heures pour terminer ce rubik’s cube.
-Sinon ?
-Et bien, sinon elle nous laisse ici. »

Et en disant cela, Mati désigne de sa main rose la gigantesque plaine qui s’étend tout autour d’eux. Une étendue d’herbe infinie et verte.
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Tomus
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Lun 20 Fév - 12:53

Avachis dans son fauteuil, en plein trip narcotique, James voit son salon en couleurs. Jaune, vert, marron, rouge, bleu, violet, toutes se mélangent, tournent, virevoltes.
...
5 heures plus tard, sorti de son rêve éveilé, James se lève et s'approche de nouveau de la fenetre. En contemplant d'un regard vide le paysage gris, il remarque alors un rubik's cube  multi-color sur le mur d'enceinte blanc du parc. Quelque chose dans ce casse tête l'attire. Peut être est-ce ses couleures, ou encore la drogue qui fait encore effet, mais il ressent un besoin irresistible de prendre ce jouet. Il sort sans meme prendre son manteau de cuir noir, descend les escaliers jaunâtres à toute vitesse, traverse la rue sans regarder s'approche du mur blanc et attrape le cube. Il est fasciné. Quelque chose l'attire vers cet objet. Il remarque cependant le poids anormal du jouet. Fasciné, il remonte chez lui en observant le rubik's cube. PAssant le seuil de la porte, il voit l'horloge et remarque l'heure : 22h. Vendredi. Celestine. Il range négligeament le jouet dans sa poche, prend son manteau et sort précipitemant de l'immeuble. Il est en retard pour son rendez-vous avec une fille. Cette fille.
Il l'avait rencontré il y a quelques semaines lors d'une sortie nocturne avec ses amis et était tombé raide amoureux. Bizarrement, elle aussi. Elle a dit qu'elle aimait le coté perdu du quinquagénaire. Cependant, elle n'avait pas voulu emménager chez lui, et voulait que leur relation reste secrette. Elle a 30 ans et lui 50, elle a peur du regard de ses amies. C'est pourquoi ils ne se voient que la nuit, lors de ballades romantiques ou dans des hotels qui l'étaient un peu moins.
Et c'est cette fille, Célestine, que James va retrouver.
...
2 heure du matin. James rentre chez lui. Ca a été une soirée magique. Il rentre dans l'immeuble, perdu dans ses pensée et monte à l'étage de son appartement. Et là c'est le choc. Tout est sans dessus dessous. Sa porte est ouverte, les meubles renversés, les tirroirs vidés, le matelas troué, le chien éventré. Quelqu'un est venu ici et ce quelqu'un cherchais visiblement quelque chose. Mais il ne l'a pas trouvé. Car ce quelquechose est dans la poche de James.
L'homme ne réfléchis pas alors à deux fois et se précipite en dehors de son appartement. Il cours  et traverse le quartier. Il court encore. Il ne s'arrete que 10 km plus loins, à bout de souffle, les jambes chancelantes et le coeur battant à 100 à l'heure. Après avoir repris son souffle, il apercoit un motel miteux en face de lui. Il y entre et demande une chambre pour la nuit.
...
Il s'assoit. Des milliers de questions se bousculent dans son esprit. Qui? Pourquoi? Qu'a de si spécial ce rubik's cube. Machinalement il commence à le faire.
Alors qu'il essaye de mettre de l'ordre dans son esprit, il termine le puzzle. Un mecanisme se met alors en place et le casse-tête s'ouvre. Dedans apparait une clef usb.

Mati fait les cents pas, alors que SArrault est assis et essaye de résoudre le casse tête. Il abandonne vite et lêve la tête.
- On arrivera jamais. On va crevé ici comme des chiens, et on ne sait même pas pourquoi.
Qu'est ce qu'ils nous veulent ces types ? On leur a fait quoi ?
- Hum...
- Il faut qu'on bouge. Rester ici va me rendre fou. Il faut qu'on bouge. Si je ne bouge pas je vais devenir cinglé. J'y vais. Si tu veux tu me suis, mais moi je ne reste pas ici. Il faut qu'on bouge !
- Tais toi, c'est moi qui vais devenir cinglé à cause de tes jérémiades. Je propose de rapeler l'autre pétasse. On pourra peut-être en tirer quelquechose.
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Dim 26 Fév - 10:30

Je prend la suite !
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MessageSujet: Re: Rubik's cube [Titre provisoire]   Rubik's cube [Titre provisoire] Icon_minitime1Jeu 1 Mar - 21:06

James franchit la porte de l’hôtel et pénètre dans la nuit froide et noire. Il tient la clef USB bien serré dans son poing et son poing est bien enfoncé dans sa poche. Il n’a qu’une idée en tête : trouver un cybercafé. Où peut-il bien y avoir un cybercafé un cybercafé ça ouvre la nuit aussi il faut payer pour entrer dans un cybercafé j’espère qu’il y a un cybercafé pas loin j’espère que les ordinateurs du cybercafé ont des ports USB, j’ai froid, je suis fatigué j’aurais bien besoin de ma drogue là c’est un truc de fou qui m’arrive QUE PEUT IL BIEN Y AVOIR DANS CETTE CLEF USB ?

James regarde sa fausse Rolex. Presque quatre heures du matin. Il fait toujours nuit et ce n’est toujours pas le jour. Il fait froid encore et son manteau de cuir noir est plein de courant d’air. Il a fait le tour de la ville et s’est rendu compte que ce n’était pas vraiment une ville. Plutôt un village ou un hameau et dans ce village-hameau il n’y a pas l’ombre d’un cybercafé. James comprend qu’il va devoir entrer par effraction dans une maison ou peut être retourner chez lui. En y réfléchissant bien il va plutôt retourner chez lui car il a assez de problème en ce moment. Il manquerait plus qu’il se fasse embarquer par la police. J’voulais pas l’voler m’sieur ! J’voulais juste y glisser ma clef USB !

James rigole et se met en route. Il y a bien dix kilomètre entre ici et chez lui. Il est endurant quand il est effrayé. Dix kilomètre c’est long, surtout à quatre heure du matin lorsqu’il fait froid et sombre. Il marche au bord de la route et les voitures le double à toute vitesse avec leurs gros phares jaunes et leurs bruits effrayant. James s’écarte de la route et se dit que peut être ça aurait était bien qu’il mette un de ces gilet jaune fluorescent. Il manquerait plus qu’il se fasse écraser. Il n’avait pas tellement peur de mourir c’était seulement le fait de mourir sans avoir su ce qu’il y avait dans la clef USB. Il y a peut être un dossier top secret de l’armé ou peut être une liste de gros trafiquant ou peut une adresse de contrebandier ou peut être des enregistrements étranges ou peut être des photos de cul. Ouai, ça serait cool ça.

Au moment où James pense que ça ne peut pas aller plus mal, ça va plus mal. Il se met à pleuvoir à grosse goutte. Son manteau de cuir noir devient rapidement un manteau de cuir noir mouillé. Les voitures en le doublant l’aspergent d’eau boueuse les salopes. James lève le pouce et se dit que qui ne tente rien n’a rien. Seulement avec sa gueule il se demande qui peut avoir le courage de le prendre en auto stop.

Au bout d’un moment, James se souvient que son appartement a été saccagé et que son ordinateur avait été explosé lui aussi. Écran défoncé et tour dessoudée, du grand art. Ses nerfs craquent et il s’arrête pour pouvoir hurler.

ET MERDE PUTAIN DE MERDE J’EN AI MARRE J’EN AI MARRE ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE J’EN AI PUTAIN DE MARRE DE VOTRE BORDEL AAAHHHH !!

Ça le soulage et lorsqu’il reprend sa respiration il se dit qu’il na vraiment pas de cœur : il regrette plus la mort de son ordinateur que celle de son chien. Il se retourne et la masse de cheveu trempée en haut de son crane se retourne elle aussi. Dans le ciel les étoiles commencent à disparaitre. La nuit prend fin, c’est bien ça. James se met enfin à penser. Bon, où je peux trouver un putain d’ordinateur ? J’irais bien chez Célestine mais je ne veux pas la mêler à ça, imaginons que je sois suivit ou un autre truc du genre. J’irai bien chez mes parents mais ils sont morts et de toute façon ils n’avaient pas d’ordinateurs. J’aurais dût rester à l’hôtel et réfléchir tranquillement là-bas. Je ne réfléchis jamais assez il faut toujours que je me précipite. Je vais retourner à l’hôtel et là je vais…L’hôtel… Ils avaient un ordinateur à l’accueil. Ce n’est pas possible QUE JE SOIS CON COMME ÇA !!!!AAAAAHHH !

James fait demi-tour et repart en courant. La pluie lui fouette le visage et sa sueur se mélange à la pluie. Il court et cette fois-ci les voitures arrivent en face de lui et c’est assez effrayant. Si une le percute il atterrira dans le fossé et personne ne le retrouvera car le fossé est plein de bout. A ce tarif là il vaut mieux mourir sur le coup. Mais pas avant d’avoir vu ce qu’il y a sur cette clef USB il faut absolument que je sache et je saurais il le faut ce peut être très important je pourrais revendre ces informations et je deviendrais riche oui ! riche ! riche ! et je pourrais me payer autant de drogue que je veux !

James trébuche sur une branche et s’étale par terre, la tête à quelque centimètre du goudron de la route. Une voiture arrive avec fracas et l’ancien soldat roule sur lui-même pour s’écarter de la toute. Il se relève rapidement, ne prenant pas la peine de vérifier s’il n’a pas fait tomber la clef USB.

Le soleil pointe ses rayons lorsque James arrive enfin à l’hôtel. Il est fourbu et ses pieds lui font mal et ses jambes lui font mal et ses poumons lui font mal et sa tête lui fait mal. Il a du mal à pousser la porte d’entrer et lorsqu’il rentre dans le hall de l’hôtel il s’affale violemment sur le comptoir de l’accueil. La femme de l’accueil le regarde d’un air épouvanté et James dit dans un râle douloureux :

« ORDINATEUR. Il me faut un ordinateur. C’est une question de vie ou de mort. »

La femme de l’accueil lui demande s’il a une chambre et James répond que oui. Mais oui, croyez moi ! Vérifiez ! Mon nom c’est Donb. James Donb. La femme vérifie et dit que c’est bon il peut se servir de l’ordinateur, mais uniquement parce que c’est une urgence et qu’elle le croit a en voir ses habits trempés et son visage maculé de boue.

James la remercie et contourne le comptoir en fouillant dans sa poche pour y sortir la clef USB. Il fouille et trifouille la poche et son cœur fait bond. Pas de clef USB !!! Ah ! Si. James sort la clef USB et la plante dans le port USB de l’ordinateur de l’accueil, sous le regard inquiet de la femme de l’accueil. Ça ne rentre pas !! Ça ne rentre pas !!! Ah si.

« Vous n’allez pas mettre un virus quand même ? »

James clique sur le message « Nouveau matériel détecté ». Selon lui le matériel est près à l’emploie. Parfait. Il clique et dedans il n’y a qu’un seul dossier. Il est nommé « Projet Polychrome ». James clique dessus. Dedans il n’y a presque rien. Dix chiffres seulement. Un numéro de téléphone.

*

A la quatorzième sonnerie, Mati raccroche. Il regarde désespérément Sarrault.

« -Elle répond pas.
-Evidement. »

Sarrault se relève de par terre avec le rubik’s cube dans la main et il dit très calmement:

«- Bon, visiblement il nous reste plus qu’à finir ce satané casse-tête…
- Non, moi je ne joue pas à leur petit jeu. Je m’en vais, cette prairie ne peut pas être infinie. Il doit bien y avoir une ville ou un village ou un truc, oui un truc, pas loin, avec des hommes, des gens. Elle ne peut pas être infinie. La menace de ces blagueurs ne tient pas debout. On doit être dans un parc. Un grand parc. En France forcement. C’est forcement en France. Bon allez ! J’me casse ! »

Et disant cela, Mati s’en va. Sarrault le regarde marcher à travers l’herbe verte. Il n’essaye pas de le retenir, il ne prononce pas un mot. Sarrault regarde par terre et il voit que Mati à oublié le portable par terre, entre deux touffe d’herbe. Il s’assoit par terre, à côté et le ramasse. Ça fait qu’il a le portable dans la main droite et le rubik’s cube dans la main gauche. Il inspire profondément et expire le plus fort qu’il peut pour dissiper le reste des effets du chloroforme. Ça sert à rien mais ça fait du bien. Il regarde avec ses yeux bleus l’écran gris du téléphone sur lequel sont affichés les chiffres blancs de l’heure.

« Il me reste une heure et demie. »

Et dans la prairie infinie et verte, Sarrault est assit sous le soleil jaune. Il regarde fixement le téléphone portable dans l’attente d’un appel.

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