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 [STICHO] En balade...

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AuteurMessage
Tildu
Commandant de Bord
Tildu


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MessageSujet: [STICHO] En balade...   [STICHO] En balade... Icon_minitime1Lun 5 Mar - 21:29

En balade ...
Nouvelle-Stichomythie (du 01/03/12 au 05/03/12)
Ont participé à cette nouvelle : Tildu, Pohore, Anaël, Elisheba, Antigone, Elshalan, Whatsername

Mes pas sur la terre humide étaient légers et joyeux. Mes souliers y laissaient des traces nettes et fraîches. Je parcourais bien vite cette forêt de mes yeux. Je serrais mon manteau contre moi pour me donner du courage car j'avais soudain peur de croiser un esprit, une ombre ou une quelconque créature légendaire dont on me lisait les histoires lorsque j'étais enfant. Un rayon de soleil se fraya un chemin entre deux branches et vint chatouiller mes yeux. Je poursuivis mon chemin parsemé de merveilles, cette lueur des cieux donnant espoir divin. La lumière irisait la rosée matinale, et recouvrait la forêt d'une infinité de joyaux. Des oiseaux la musique me berçait et j'écoutais paisiblement les animaux bouger. Le matin était calme, et moi aussi. La ville était loin comme mes soucis. Ici, tout était plus naturel, plus authentique ; une mésange vint même se poser à mes pieds, sans aucune crainte. Je vis son regard amusé, je m'approchai pour la toucher mais rapidement elle s'envola. Je la suivis des yeux avec un petit sourire, jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse derrière le tronc d'un majestueux érable. Puis je repartis en silence, le cœur léger d'insouciance, admirant la beauté de la nature...

Mes pas m'emportaient sans que j'y réfléchisse, et je m'enfonçai un peu plus dans la forêt qui se réveillait quand soudain je trébuchai sur un champignon et m'aplatis face contre terre. Malgré la douleur qui irradiait de mon nez, aplatie dans la terre humide mais particulièrement dure, je fus saisie d'une envie de rire irrépressible. Je me sentais joyeuse et si légère que je ne pus réprimer ce rire, restant allongée un temps. Tout me semblait si frais, ce matin, que ce rire exprimait un bonheur trop longtemps absent. Après un long moment de pur bonheur et de léger rire, je me relevai et admirai de nouveau la forêt. Les troncs marron et les feuillages verts des arbres avec la brise qui ondulait dessus et le ciel bleu et le soleil jaune et les nuages blancs autour. Et cet air si pur ! Quel délice pour mes sens !

Je me remis à marcher, toujours émerveillée par la beauté de la forêt. Soudain, j’aperçus une valise posée dans l'herbe, au pied d'un grand arbre. J'en fus d'abord surprise, puis chagrinée : les gens ne pouvaient décidément pas s'empêcher de mettre leurs sales affaires partout ! Mais ensuite la curiosité prit le dessus et je m'approchai pour découvrir ce que pouvait bien contenir cette valise. Elle était en fait élégante et je m'en voulus presque de ma courte colère... Une valise d'homme d'affaire, apparemment, qui semblait valoir assez cher. Alors que je posais délicatement ma main pour la toucher, une voix derrière moi me fit sursauter : " Hé, toi !?"
Je me retournai en sursautant. Un jeune homme s'avançait rapidement vers moi, l'air élégant mais tout de même offusqué. Au vu de son costume particulièrement bien fait, je compris que la valise devait lui appartenir.

"- Qu'est-ce que tu fais ?, me demanda-t-il d'un ton outré et agressif.
- Rien ! " me défendis-je avec d'autant plus d'ardeur que c'était la vérité.

J'étais cependant honteuse d'avoir été surprise ; et j'avais honte de ma honte... Mais mon expression devait refléter mes pensées, car le jeune homme éclata de rire, d'un rire enfantin, sincère et charmant. Je ne sais pas pourquoi, mais je souris à mon tour : cet homme me semblait rassurant. J'attrapai sa valise, et la lui tendis pour la lui rendre. Mais je fus surprise par son poids, et mon bras se courbait lorsqu'il intervint rapidement pour le soutenir... Sous son costume chic, il devait dissimuler une musculature impressionnante, puisqu'il souleva cette valise d'une quinzaine de kilos sans aucun effort, et d'une seule main ! Rapidement cependant, il vint rejoindre son deuxième bras, non sans effleurer le mien. Et, sans aucune raison apparente, un frisson me parcourut. Sa peau était douce et chaleureuse, tout comme le sourire qu'il me fit en récupérant sa valise : " Merci", dit-il simplement. Je ne sus que répondre à cette simple phrase, prononcée avec une sincérité désarmante. Il déposa sa valise à ses pieds et me regarda simplement, d'un regard si intense que je me sentis gênée... Me tortillant sur place d'une manière plus que ridicule, j'évitai son regard pendant plusieurs minutes. Enfin il prit la parole et me dit en montrant du doigt la forêt derrière lui :"J'ai un petit truc à finir, je reviens dans cinq minutes." Quelque peu étonnée, je ne savais que faire... "Je reviens".... cela voulait-il dire que je devais rester ? Sans rien dire de plus, le jeune homme disparut derrière les arbres, laissant sa valise à mes pieds. Je restai un moment bouche bée devant l'étrangeté de la situation, puis mon regard fut irrésistiblement attiré par cette valise, décidément trop lourde pour sa taille. Aucun bruit ne sortait des arbres, et je m'imaginai toutes sortes de situations, des plus ridicules aux plus tragiques. Mais surtout la manière étrange avec laquelle il était apparu, puis la façon dont il était reparti, cela mettait mon imagination à rude épreuve !

L'espace d'un instant, j'eus vraiment envie d'ouvrir la valise pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur mais je me retins soudainement par crainte qu'il ne revienne. Et puis j'attendis deux, trois, puis quatre minutes ; il ne revenait toujours pas. J'étais vraiment frustrée et désorientée : j'avais à la fois envie de partir, d'ouvrir cette valise ; mais en même temps je ne voulais pas lui paraître malpolie... Discrètement, craignant qu'il revienne, je regardai un peu le système de fermeture de cette fameuse valise. Il n'était pas bien sorcier : juste deux trucs à déclipser et ce serait ouvert.... Je me penchai, toujours à l’affût du retour de l'homme. Si j'avais su ce qu'il y avait dedans, jamais je ne l'aurais ouverte, mais comme je ne savais pas, je l'ai ouverte. La valise s'ouvrit d'un seul coup, comme s'il y avait un ressort. Je me mis à hurler et une violente envie de vomir s'empara de moi. Je jetai un bref coup d'œil en arrière pour vérifier que le jeune homme n'était pas revenu avant de me laisser tomber en arrière, saisie par cette vision. Non je ne rêvais pas, à l'intérieur de la valise il y avait du sang et...et une...une... Oui, c'était bien une tête coupée, qui me fixait avec ses yeux morts.

Je détournai le regard : c'était juste impossible ! Et soudain, alors que je croyais être au paroxysme de ma terreur, j'entendis les pas du jeune homme qui revenait de derrière les arbres. Je me précipitai pour refermer la valise, mais du sang avait coulé à peu près partout ! J'essayais de le dissimuler en croisant les bras de la manière la plus naturelle possible. Dès qu'il posa le regard sur moi, je sus qu'il savait. Je m'attendais à ce qu'il entre dans une colère noire mais il n'en fit rien, se contentant de demander avec un sourire ravi : "Ah, vous l'avez vue, elle est chouette hein? C'est pour ma grand-mère!"

Je restai paralysée pendant quelques instants, faisant quelques pas en arrière : "Mais ce n'est pas possible !", me répétais-je en boucle.... Je m'attendais à tout, sauf à ça. Je répondis en balbutiant :
"- Euuh... oui elle… elle est jolie. Bon, eh bien je... le devoir m’appelle… Au revoir."
- Ah, ça NON!" cria-t-il avec une force qui me tétanisa. Il continua: "Ma grand-mère serait encore plus ravie si je lui en apportais deux."

Je restai bouche bée, tétanisée par la peur ; et je fis deux nouveaux pas en arrière, prête à courir s'il s'approchait plus. Mais quand, après de longues secondes où je soutins son regard intense et changé de sens, il s'approcha, mes pieds restèrent solidement ancrés au sol. Mon cœur s'emballait tandis que cet homme se faisait de plus en plus menaçant ; il s'approchait irrévocablement ; moi reculant d'un pas tandis qu'il en avançait de deux, un sourire inquiétant aux lèvres. Je n'en revenais pas; j'avais bien senti que quelque chose allait m'arriver mais je n'aurais jamais pensé croiser un fou furieux qui voudrait me couper la tête. Il était de plus en plus proche, de plus en plus terrifiant ; et moi j'étais de plus en plus paralysée.... bientôt il m'aurait rattrapée et après, il allait..... !!! Il sortit un petit couteau suisse de sa poche et je m’aperçus que ses ongles étaient tout rouges à l'extérieur et l'intérieur. Je m'immobilisai de terreur, incapable d'esquisser le moindre geste ; ne pouvant croire à la réalité de ce qu'il se passait. Il m'attrapa violemment à la gorge et approcha la petite lame du couteau suisse avec un sourire carnassier. Mes yeux affolés rencontrèrent les siens, pétillants ; un sourire comblé lui barrant le visage tandis que son doigt parcourait doucement mon cou....

Et enfin, lorsqu'il planta la lame dans mon cou, faisant jaillir mon sang et coupant mes tendons, je pensai très clairement : "Oh mon dieu, je suis en train de perdre la tête."
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